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Prevenir la chute et eviter la perte d autonomie
Si les accidents de la vie courante sont courants et peuvent survenir à tout âge, chez les personnes de plus de
65 ans, les chutes entrainent le plus souvent de graves séquelles physiques mais aussi morales et conséquemment
une perte d’autonomie brutale.
Généralement, le principal facteur de risque majeur est la surconsommation de
médicaments, mais aussi une baisse de la vue, une fonte musculaire, de l’arthrose dans les membres inférieurs ou
une raideur des muscles.
Des mesures préventives pour éviter les chutes
Plus la personne avance dans l’âge, plus le risque d’instabilité posturale est grand et la perte d’autonomie
multipliée!
Pour prévenir les chutes, voici quelques mesures à suivre qui permettront de préserver l’autonomie
de la personne âgée.
- Adopter une bonne hygiène de vie : alimentation équilibrée,
faire une activité physique pour entretenir la force musculaire (marche, étirements, vélo d’appartement…),
effectuer une activité intellectuelle quotidiennement et surtout rompre l’isolement !
- Faire périodiquement un bilan de santé et si besoin est, traiter les douleurs rhumatismales ou en cas
d’arthrose à la hanche ou au genou, se faire poser une prothèse.
- Corriger les troubles de la vue : opérer une cataracte, détecter et traiter un glaucome chronique, port de
lunettes adaptées…
- Corriger les troubles de l’audition par un appareillage adapté.
- En cas de troubles de la marche : prévoir une rééducation (marche et posture) ou en fonction de la gravité,
recourir à une canne, un déambulateur ou sinon un fauteuil roulant. Le choix des chaussures est important car
ils doivent avoir une bonne tenue de la cheville, des semelles adhérentes et être confortables.
Les conséquences physiques et psychologiques après une chute
Chuter est violent d’abord parce que l’on ne s’y attend pas, on ne peut pas l’anticiper et c’est un choc tant
physique qu’émotionnel. Sur le plan physique, la personne peut se fracturer le col du fémur, la hanche et parfois
même se cogner violemment la tête ce qui est bien plus grave. Sur le plan émotionnel, une chute est un vécu
traumatique.
La personne âgée prend ici soudainement conscience de son vieillissement et de sa fragilité. De la
peur, de l’anxiété, un sentiment d’insécurité vont naitre à ce-moment-là si la personne n’est pas immédiatement
pris en charge physiquement et psychologiquement. Une chute qui peut, à plus de 65 ans, entrainer une perte
brutale d’autonomie et affecter l’image de soi (dévalorisation, perte de confiance en soi, sentiment de honte…).
Des sentiments qui entraineront dans la plupart des cas à un repli sur soi, un retrait social, une démotivation,
une dépression et à la longue une perte d’autonomie physique. C’est ce que l’on appelle communément, le syndrome
post chute.
A noter qu’après une chute, l’anxiété domine quand la personne âgée doit se tenir en position debout. La détresse
émotionnelle empêche celle-ci de faire le moindre pas et de se tenir à la verticale à peine quelques secondes.
L’appréhension de faire une nouvelle chute est telle que souvent la personne préfère opter immédiatement pour
un fauteuil roulant. Ralenti dans ses déplacements et confiné dans son domicile par peur de sortir et ou de
tomber, la personne âgée s’isole et devient dépendant réduisant au maximum ses activités physiques.
Ce qu’il faut faire après la chute
D’un point de vue psychologique, demander à la personne s’il peut se relever seule ou proposer lui votre aide.
D’abord afin de ménager son amour-propre et sa dignité mais surtout pour lui ôter ce sentiment d’incapacité ou
d’impuissance et préserver ainsi son autonomie.
Si l’hospitalisation doit se faire en urgence, il est primordial
de calmer son anxiété par une présence rassurante et l’instauration d’un dialogue. Lors du retour à domicile,
un accompagnement dans la reprise de la marche sera nécessaire. L’entourage devra surtout éviter la surprotection
car va restreindre les activités du sujet et le rendre rapidement dépendant. Aidez-le juste à reprendre
confiance en lui et à retrouver ses repères par une psychothérapie de soutien par exemple.
Parce que vieillissement ne doit pas être synonyme de dépendance !
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